L’arrivée du premier iPhone en 2007 a amené un profond changement des usages de l’Internet : jusque-là, le mode dominant d’accès à Internet se faisait par le biais d’un navigateur Web à partir d’un terminal fixe (PC Windows), ou d’un terminal disposant d’une mobilité limitée à cause de son encombrement (PC portables). Fichiers et applications étaient centralisés sur ce poste de travail, la mobilité des données se faisant principalement par CD-ROM ou clé USB.
La téléphonie grand public servait alors principalement à téléphoner, dans le meilleurs des cas à lire des e-mails, avec comme leader mondial grand public Nokia dont l’essentiel des produits vendus étaient des téléphones mobiles simples et robustes, ou dans l’univers professionnel Blackberry avec son mini clavier caractéristique sa messagerie cryptée.
La révolution mobile est survenue à la suite…de plusieurs évolutions technologiques majeures, principalement :
- Des terminaux mobiles (personnels) dotés d’une interface tactile d’une simplicité d’usage remarquable, utilisables quasiment partout en situation de connexion Internet grâce à un accès haut débit 3G ou Wifi,
- L’accès aux ressources Internet ne passe plus forcément par un navigateur Web HTML mais par une multitude d’apps spécialisées peu coûteuses voire gratuites, qui peuvent aussi fonctionner hors ligne pour la plupart, et capables d’interactions évoluées avec l’utilisateur (notifications…),
- La généralisation de la géolocalisation et de la photographie permet à l’utilisateur d’agir de façon contextuelle et interactive avec son environnement,
- Le stockage des informations se fait de plus en plus dans le Cloud, afin de passer plus facilement d’un outil de travail à l’autre en fonction de la situation de l’utilisateur
De nouveaux usages sont apparus à sa suite :
Geofencing, notifications riches, partage de photographies, accès aux réseaux sociaux en tous lieux…
Cependant, la révolution mobile apporte avec elle une grande diversité de formats matériels (du smartphone 4″ à la tablette 12″) et de systèmes d’exploitations (Android, iOS, Blackberry, Windows Phone…), rendant leur administration coté backend particulièrement complexe à développer mais aussi à maintenir dans le temps.
Or le backend est fondamental pour gérer la synchronisation des informations sur les différents supports (Web, Mobile, Facebook, Twitter…), gérer les campagnes de notifications et étudier leur ROI, obtenir les statistiques de l’utilisation des apps…
Le Mobile Backend as a Service est une réponse à cette problématique, car il permet de manager des applications mobiles quel que soit le format du terminal ou de son système d’exploitation, en étant toujours connecté « on-line » de par son mode de fonctionnement « Cloud ».
Pourquoi le MBaaS est-il profitable pour les développeurs d’applications mobiles?
Un backend développé ad hoc représente 40% à 60% du coût de développement d’une application mobile : outre la mobilisation d’équipes de développement, il va nécessiter une coûteuse maintenance dans le temps, alors que nous sommes encore dans un univers où les fonctionnalités d’un tel backend vont suivre l’évolution rapide de la technologie mobile et des besoins clients qui en découlent. Selon la complexité requise, ce coût peut varier de 50.000€ à 500.000€, en dehors du simple développement de l’application mobile.
Un MBaaS permet non seulement de ramener les coûts de développement d’un backend à une simple location mensuelle ou annuelle, mais aussi réduit les délais d’une configuration simple de backend à moins d’une journée : les économies de coût et de temps et de développement peuvent être largement répercutées sur le devis proposé au client final, facilitant ainsi l’adoption par ce dernier d’une application mobile de dernière génération. Ainsi, chez l’éditeur métier MBaaS AppsPanel, les premiers prix tournent autour de 500€/an pour des apps dédiées à des usages locaux.
Si une offre « as a Service » ne convient pas aux besoins du client final, AppsPanel propose aussi ce backend sous forme de licence traditionnelle : soit sous forme d’une machine virtuelle prête à être installée sur un serveur existant, soit sous forme d’un serveur dédié IBM ou Dell livré plug and play pour être installé dans son infrastructure d’hébergement.
Dans tous les cas, les gains en temps et coûts de développement de l’apps sont considérables, de l’ordre de 50%.
Un développeur d’apps mobiles doit donc se poser deux questions avant de se lancer dans le développement d’un backend :
- La première est de savoir si c’est son métier de développer et de maintenir un backend complexe (Cloud, multi-OS…) pour simplement administrer les apps qu’il développe?
- La seconde, est de savoir s’il peut se permettre de donner des délais et des prix deux fois supérieurs à ses concurrents ayant adopté un MBaaS, pour délivrer un ensemble comprenant une app mobile riche et un backend d’administration évolué?
Pourquoi le MBaaS est-il profitable pour les marketeurs mobiles?
Aujourd’hui les clients des apps mobiles sont beaucoup plus exigeants : ils demandent à être informés du positionnement de leur apps dans les différents apps stores, leur nombre d’installation quotidien, sur quels types de mobiles (smartphone, tablette, formats hybrides…), sur quels systèmes mobiles (iOS, Android, Windows Phone…), leur localisation, leurs habitudes d’utilisation, la qualification des utilisateurs grâce à des mini-sondages sous forme de notification, la mise à jour en temps réel avec des sources d’information existantes…
Jusque-là les mobiles marketers avaient à leur disposition des outils spécialisés pour les aider dans leur travail : des solutions gérant uniquement les notifications (comme Urban AirShip), gérant uniquement les statistiques (comme Flurry), gérant uniquement la synchronisation de contenu (comme Parse)… Et nous ne parlons ici que des outils les plus connus.
Les éditeurs métiers MBaaS comme AppsPanelont construit leur plateforme de backend pour résoudre ces problèmes d’hétérogénéité d’outils qui discutent difficilement entre eux : la plupart des fonctionnalités nécessaires au marketeur mobile sont intégrées dans leur backend, simplifiant considérablement son travail et l’efficacité de son analyse.
Le marketeur mobile doit donc se poser deux questions avant de sélectionner une solution de backend :
- La première est de savoir s’il veut ou non travailler avec des outils hétérogènes et rarement compatibles entre eux, avec le cumul des coûts et de perte de productivité afférente, ou de travailler avec un seul backend MBaaS réunissant l’ensemble des fonctionnalités dont il a besoin?
- La seconde est de savoir s’il veut travailler avec un backend développé ad hoc dont les évolutions éventuelles seront payées au prix fort, ou avec un éditeur métier MBaaS qui va l’assurer d’une évolution constante des fonctionnalités de son backend?
Une bonne douzaine de sociétés se sont lancées dans l’éditions de solutions MBaaS ces six derniers mois aux USA, dont Windows Azure Mobile spécifiquement pour les Windows Phone, sans compter les solutions purement propriétaires développées par les agences mobiles pour leurs seuls clients : le MBaaS correspond à un besoin des développeurs et des marketeurs mobiles, et va vraisemblablement s’imposer comme un outil incontournable dans la révolution mobile qui se déroule sous nos yeux.